Histoire des collections

1927- Aux origines des collections

La collection Maindron 

L’histoire des collections patrimoniales de la ville de Saint-Cloud débute en 1927, avec l’achat par la ville de la collection de François Maindron, qui avait réuni un fond important de gravures et de souvenirs sur la ville de Saint-Cloud. Le projet d’un musée pour la ville voit le jour sous l’impulsion du maire Alphonse Moguez : une commission du musée est mise en place en 1929, et le premier inventaire de ce nouveau musée est dressé en 1930. Ce musée se veut dès l’origine un musée d’art et d’histoire sur la ville de Saint-Cloud. Sans locaux spécifiquement dédiés aux collections, ce premier musée connait plusieurs déménagements. D’abord exposée en mairie, la collection part après la Libération chez l’académicien André Chevrillon au 26 rue Dailly, avant de retourner en mairie dans les années 60. Remisée en 1970 dans les combles de la mairie par manque de place, la collection est mise en valeur à l’occasion d’expositions organisées dans des locaux divers et variés de la ville. 

bal de Saint-Cloud à monseigneur le Duc de Chartres. Prince du sang. Gravure sur papier XVIIIe siècle. Provenance, collection Maindron
Bal de Saint-Cloud à monseigneur le Duc de Chartres. Prince du sang. Gravure sur papier, XVIIIe siècle. Collection Maindron. © Audrey Bonnet

 

Tasse à café Litron, Manufacture de Sèvres, XIXe. Porcelaine dure. Achat de 1930
Tasse à café Litron, Manufacture de Sèvres, XIXe. Porcelaine dure. Achat de 1930 © Audrey Bonnet

 

La collection Oulmont

Charles Oulmont  (1883 - 1984), collectionneur éclectique, homme de lettres, artiste et musicien, avait tous les talents, manifestait toutes les curiosités. Établi à Saint-Cloud depuis 1932, il décida de faire don d'une part importante de sa collection d'œuvres d'art  à la ville de Saint-Cloud en 1969.

Depuis l’acceptation de la donation Oulmont par le Conseil municipal le 18 novembre 1969, Saint-Cloud possède également un « Musée Culturel International, Fondation Charles Oulmont », inauguré en 1971, et qui se situe au 36 rue Dailly. Ce musée, constitué des collections du donateur, présente majoritairement des œuvres d’art du XVIIIe siècle : mobiliers, bibelots, statuettes, tableaux, dessins, pastels. Parmi les fonds importants de cette collection, on peut citer le riche ensemble d’œuvres du peintre Eugène Carrière qu’Oulmont affectionnait particulièrement. En 1988, la ville de Saint-Cloud décide de réunir ces deux collections Maindron et Oulmont dans un seul espace : la villa Brunet. 

Eugène Carrière
Maternité, Eugène Carrière, vers 1890, peinture à l'huile.© Audrey Bonnet

 

Collection Oulmont
Portrait en cuirasse, attribué à Louis Tocque, peinture à l'huile © Audrey Bonnet

 

 

1988- Un nouveau musée, vers l'essor des collections

La villa Brunet, un lieu privilégié

En 1988, les deux collections Maindron et Oulmont prennent place dans le nouveau musée d’histoire de Saint-Cloud, ancienne villa d’un riche industriel Monsieur Alfred Brunet, située au 60 rue Charles Gounod. Construite pour abriter les collections d’art de Monsieur Brunet amateur d’antiquités et du style Empire Directoire, cette villa bénéficie d’un cadre propice à l’exposition d’œuvres. De cette collection, le musée ne conserve que peu de choses. En effet, en 1978, Madame Brunet avait vendu l’ensemble des collections de son mari en trois ventes successives. Les neufs grands tableaux peints par l’artiste Henry Caro-Delvaille qui ornaient la Rotonde avaient alors été dispersés. Quatre panneaux sur les neuf panneaux vendus en 1978 étaient réapparus sur le marché de l’art lors de la vente du 15 mai 1988 à l’hôtel Rameau de Versailles. Deux des quatre panneaux avaient été acquis par un particulier. Ce sont ces deux tableaux d’Henry Caro-Devaille (1876- 1928) intitulées Danses des Satyres que le musée rachète en 2017 lors de la vente du 23 juin à l’Hôtel Drouot. Quelques mois plus tard, un descendant de la famille met en dépôt au musée des Avelines le dixième panneau de cette série, réalisé en même temps que les neuf autres mais jamais installé dans les niches de rotonde et par le fait même toujours conservé par la descendance.

Danses des Satyres, Henry Caro-Delvaille, XXe
Danses des Satyres, Henry Caro-Devaille, peinture à l'huile, 1911-1912. © Audrey Bonnet

 

Danses des Satyres, Henry Caro-Devaille, XXe.
Danses des Satyres, Henry Caro-Devaille, peinture à l'huile, 1911-1912. © Audrey Bonnet.
Un accroissement des collections au fil du temps
Le zouave trappiste
Le zouave trappiste, Horace Vernet (1789-1863), Huile sur toile, 1856. Don de Jacques Foucard et Elisabeth Foucart-Walter. © Gilles Plagnol

 

La collection actuelle du musée des Avelines s’est constituée au fil du temps au travers d’achats et de dons. La collection Oulmont déjà conséquente se trouve notamment enrichie par la donation de la veuve Oulmont, acceptée par le conseil municipal en 1989.

Pour la plupart des œuvres, il s’agit de biens appartenant à la commune, affectés au musée, puis inscrits dans l’inventaire. Conformément à l’article L451-5 du code du patrimoine et à l’article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques, ces biens appartiennent au domaine public, et donc de ce fait sont inaliénables.

Le musée s'enrichit également grâce à des dons de particuliers faits directement au musée. Tel est le cas de l'oeuvre Le zouave trappiste, un magnifique tableau peint par Horace Vernet, arrivé dans nos collections grâce au don de Jacques Foucard et Elisabeth Foucart-Walter en mémoire de Bruno Foucart (1938-2018), dans le cadre du partage successoral de la collection de Bruno Foucart.

La collection est de plus enrichie de dépôts en provenance d’établissements nationaux (Musée d’Orsay, musée national de la céramique de Sèvres et Limoges, Mobilier national, musée des Arts décoratifs de Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-arts…), et de particuliers.