17/02/2021
Avez-vous remarqué ces affiches fleurir un peu partout dans les rues de Saint-Cloud ? Depuis quelques jours vous pouvez découvrir certaines œuvres du musée des Avelines reproduites et affichées dans la ville. Les tableaux mis en valeur par cette campagne d'affichage représentent la ville de Saint-Cloud à différentes époques et à travers différents styles.
Le musée propose la vente de ces affiches au prix de 6 euros. Retrouvez toutes les modalités d'accès la la librairie-boutique malgré la fermeture du musée ici.
Des cartes postales de ces affiches sont aussi disponibles au musée et à l’accueil de la Mairie de Saint-Cloud.
Quelques détails pour en savoir plus sur les oeuvres au coeur de ces affiches :
Elève du peintre Gustave Moreau (1828-1898), Léon Printemps (1871-1945) suit la voie symboliste ouverte par son maître. Auteur de sujets mythologiques et religieux, il peint également de nombreux paysages, en particulier dans les environs de Paris et sa banlieue. Cette vue témoigne de la pratique de la peinture en plein air à Saint-Cloud, au début du XXe siècle. Havre de paix facile d’accès depuis Paris, Saint-Cloud inspire les artistes. La figure humaine esquissée au premier plan, sous une lumière douce, semble méditer devant la Seine rappelant ainsi la formation symboliste de l'artiste.
Au XIXe siècle, les artistes se plaisent à représenter la Grande cascade du parc de Saint-Cloud. Camille Roqueplan (1803 - 1855), élève du baron Gros (1771-1835) et d’Abel de Pujol (1785-1861), trouve sa place parmi les petits maîtres romantiques. Portraitiste et paysagiste, l'artiste réalise vers 1830 ce monument prestigieux et toujours visible aujourd'hui, dominé à l’arrière-plan par le château aujourd’hui disparu. Des promeneurs aux silhouettes esquissées admirent la cascade encerclée par les hautes frondaisons du parc.
En 1880, Édouard Dantan (1848-1897) représente une vue plongeante sur la gare de Saint-Cloud du côté de la voie ferrée. La scène est riche de détails pleins de vie. L’artiste s’y révèle un excellent observateur de l’activité qui s’offre à son regard. Sur le quai, les silhouettes des voyageurs sont rendues avec une plaisante spontanéité. Le peintre nous donne l’impression d’assister à l’arrivée du train. Édouard Dantan a peint ce tableau depuis le jardin de la propriété voisine des Pozzo di Borgo, qui surplombe la gare.
Le pastel est l’un des médiums favoris d’Édouard Dantan (1848-1897). Avec poésie et subtilité l'artiste magnifie dans ses pastels la beauté des choses simples. Edouard Dantan traduit la vision qu’il a des toits de Saint-Cloud depuis le dernier étage de sa maison du parc de Montretout, l’artiste ayant sans doute été frappé par le charme de ce paysage sous la neige où l’on devine au loin Paris. Le clocher de l’église Saint-Clodoald domine la composition.
Cette vue « à l'italienne » à travers l'arche sombre du pont de Sèvres, aujourd'hui disparue, offre une vision lumineuse des bords de Seine à Saint-Cloud, de l'ancienne colline alors bucolique, du pont de Saint-Cloud et du Mont Valérien. L'artiste Louise Joséphine Sarazin de Belmont (1790- 1870) réalise un ravissant petit paysage rythmé par des jeux d'ombres et de lumières avec de petits personnages au premier plan, pris sur le vif dans leurs occupations.
Prise depuis la berge de Boulogne, cette jolie vue montre une régate impériale se dirigeant vers le palais de Saint-Cloud représenté sur les hauteurs du parc. Cette charmante gouache évoque la splendeur de Saint-Cloud sous le Premier Empire dont Napoléon fit réédifier le pont en 1810 avec onze arches de pierre.
Amédée Buffet (1869-1934) a réalisé nombre de paysages, à l'image de cette vue du bassin des Vingt-Quatre jets dans le parc de Saint-Cloud. Bassin circulaire d'où rayonnent cinq allées, les Vingt-Quatre jets sont aménagés à l'époque de Monsieur (1640-1701), frère de Louis XIV. En 1864, l'Empereur Napoléon III fait installer des statues de pierre décorant le pourtour, représentant des dieux antiques : Bacchus, Hercule, Cérès, Jupiter, Neptune, Vénus, Flore et Apollon.
Pierre Fillette (1926-2003) a été marqué par l’œuvre de Klee, Kandinsky et Picasso. Il se définit comme peintre figuratif à style géométrique. L'artiste nous offre une vue de Saint-Cloud depuis les bords de Seine dans les années 60, témoignant de cet état intermédiaire de la ville qui s’agrandit mais qui garde toutefois un aspect bucolique.
Bien que naïve, cette peinture n'en demeure pas moins touchante. La place du pas est un lieu emblématique de Saint-Cloud, elle rappelle l'effort que saint Clodoald (466-511) dut fournir pour transporter les matériaux de construction pour son monastère, posant ainsi les premières fondations de la ville.
Edgar Chemin a exposé plusieurs paysages au salon des Indépendants entre 1920 et 1930. Cette œuvre, datée de 1925, représente une vue de la rue Royale à Saint-Cloud peinte depuis la place d'Armes. Cette charmante scène de rue témoigne de l'effervescence d'un jour de marché et d'un certain art de vivre à Saint-Cloud.